L'entraîneur Olivier Pantaloni est revenu dans les quotidiens La Nouvelle République et Corse Matin sur son départ du Tours FC et son retour à Ajaccio. Il évoque le projet de monter en Ligue 1 non respecté par son président. Extraits ci-dessous.
Le challenge de jouer la montée était devenu impossible à réaliser. Pourtant, le président s’est adressé aux supporters, ainsi qu’aux partenaires en mai, en fixant cet objectif. Je suis donc surpris qu’un président ne soit pas au courant des comptes du club. Nous (le secteur sportif), on a effectué le travail en amont. Et là, on se retrouvait le bec dans l’eau. On essaye, on attend et rien ne se passe ...
J’ai le sentiment que Jean-Marc Ettori dit beaucoup de vérités mais arrangées à sa manière, qu’il n’assume pas jusqu’au bout de pouvoir sauver le club. C’est un peu dur de dire les choses ainsi et un peu facile mais la solution vient de lui. Soit en investissant, soit en passant la main. Je ne vois pas comment le TFC pourrait s’en sortir autrement.
Au départ, l'objectif était de prouver que les Corses peuvent réussir à l'extérieur et de viser une accession en Ligue 1 sur 2 ou 3 ans. La première saison s'est bien passée. Ensuite, mêmes ambitions affichées mais pas les moyens financiers, associés au veto de la DNCG en matière de recrutement. Avant le début du championnat, 13 contrats non renouvelés. Il restait 14 joueurs professionnels dont 2 gardiens de but sans expérience et des amateurs.
On a bien commencé mais c'est devenu trop compliqué sans un effectif approprié en quantité, on a dû faire appel à des U19. Puis, j'ai eu la défiance du président. La solution a été ma démission, la mission étant devenue quasiment impossible. Les dirigeants de l'ACA m'ont contacté après mon départ de Tours et j'ai accepté de relever le défi.
Avec l'aide de Jean-Luc Ettori, Olivier Pantaloni avait prévu de recruter plusieurs joueurs, avant l'interdiction de recrutement qui a tout changée : Yohann Thuram (gardien, Standard de Liège), Cheikh N’Doye (milieu, Créteil), Julien Cétout (milieu, ex-TFC), Faneva Ima Andriatsima (attaquant, Créteil), Gaëtan Laborde (attaquant, prêté à Brest par Bordeaux), Nicolas Verdier (attaquant, Brest).
Je n’avais pas de solution, pas de levier pour stimuler le groupe. Les joueurs sont à fond, mais ils arrivent le lundi à l’entraînement et ils savent qu’ils vont jouer le vendredi. Ils sont donc impliqués mais pas comme s’ils devaient s’arracher pour gagner leur place. S’il n’y a pas d’évolutions, le TFC est condamné avec un effectif aussi réduit.
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