L'entraîneur tourangeau Marco Simone a livré une nouvelle interview, au Figaro. En plus de revenir sur l'actualité du moment, il s'exprime sur la génération actuelle, la jeunesse de son effectif et le monde du football qui a pas mal évolué ...
Comment vous sentez-vous à Tours alors que l’on annonce une rupture avec votre président ?
J’ai connu de meilleures relations. Avec mes joueurs, c’est fantastique et je me régale dans mon rôle de coach. Encore plus que quand j’étais joueur. Concernant le président, on le voit le jour du match et c’est tout. J’ai connu Berlusconi, Denisot, Campora qui étaient des références, avec Jean-Marc Ettori, ce n’est pas extraordinaire mais ce n’est pas la fin du monde. Ça ne m’empêche pas d’être attaché à ce club. On réalise un parcours honorable et notre projet reste la montée la saison prochaine. Si je suis encore là …
Vous entraînez une équipe très jeune, quel regard portez-vous sur cette nouvelle génération, si souvent décriée ?
J’ai un discours à l’ancienne. C’est une jeunesse un peu perdue qui est attachée à des choses virtuelles. Ils pensent pouvoir tout contrôler, tout gérer, mais en réalité, ils ont rien car ce n’est que virtuel.
J’aime discuter avec eux mais si certains comprennent le discours, pour d’autres, c’est du temps perdu. L’argent, la famille, les proches, le succès, il y avait les mêmes choses avant... Quand je pense aux réseaux sociaux, je trouve ça aberrant. Je n’ai ni Twitter, ni Facebook. Tout ça te met sur un chemin qui n’est pas réel.
Aujourd’hui tout le monde peut tout connaitre de tout le monde. Ce n’est pas sain. Dans la façon de vivre des jeunes, je ne vois pas une progression. Ce n’est pas avec ton portable que tu vas grandir. Dans le vestiaire, ils sont sur leur téléphone. C’est un drame pour moi (sourire), du coup j’ai fait interdire les portables dans certains lieux. Pour leur faire comprendre ça, c’est difficile.
Joueur, vous seriez-vous entendu avec cette génération ?
A mon époque les jeunes n’étaient pas comme ça. Ils avaient une autre éducation, une autre forme de respect, une autre façon de se comporter, de se parler. C’était plus vrai, plus concret. Et plus sain. Je le regrette car j’aime les relations humaines. Je suis un «carnal», j’ai besoin de sentir les choses.
Si je pense à mon époque et celle d’aujourd’hui, je ne voudrais pas vivre autre chose. Quand je parlais avec Baresi, je l’écoutais, j’apprenais. Limite si je ne regardais pas mes chaussures. Aujourd’hui, il n’y a pas cette forme de respect. Ça n’existe pas, ou très peu.
Simone : "Plus facile d'entraîner le Real Madrid que Tours" - Ligue 2 - Football
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