Le Tours FC a terminé la saison avec seulement 23 points, son pire record dans l'histoire du club. Même en 2006-2007 sans structures professionnelles et avec une équipe qui arrivait du National, le coach Albert Falette avait fait mieux avec 26 points. Que va devenir le club, va-t-il pouvoir se relancer l'an prochain ? Le Maire de Tours s'est exprimé dans la Nouvelle République.
Il existe un modèle convaincant à Caen, avec un club dirigé par une douzaine d’actionnaires. Après, qui doit être le porteur de ce projet ?
Est-ce que ce doit être Jean-Marc Ettori ? On peut échanger, mais c’est à lui de prendre la décision.
Cette relégation, est-ce un mauvais coup pour l’image de Tours ?
« Je regarde ce qui se fait ailleurs, à Angers, Caen, Amiens : on constate que la présence d’un club en Ligue 1 est extrêmement importante. Qui connaîtrait Auxerre, Lens ou Guingamp sans le football ? Le football a une caisse de résonance qui n’est pas la même que les autres sports. Dans une ville, il y a le sport – le volley, le basket, le hockey pour Tours – et le football. »
Selon vous, quelles sont les raisons de cet échec ?
« On a une équipe dirigeante, en tout cas un président, qui, selon ses dires, a fait tous les efforts financiers pour remettre le club à flots. Il faut l’en féliciter. C’est un travail quotidien, difficile, où il ne faut pas subir la tentation du mercato (la vente de joueurs). Mais parfois, ce travail d’économie financière, qui est obligatoire (il insiste), ne concorde pas avec un comportement sportif sur le terrain. Je pense qu’un club sain économiquement est un club qui ira loin. Le travail de fond qui est fait est le bon. »
Quelles seraient les bonnes solutions ?
« Il existe un modèle convaincant à Caen, avec un club dirigé par une douzaine d’actionnaires. Après, qui doit être le porteur de ce projet ? Est-ce que ce doit être Jean-Marc Ettori, comment veut-il travailler ? C’est un système qui n’est pas simple à faire fonctionner. »
Souhaitez-vous que Jean-Marc Ettori reste ?
« Le Tours FC est une société anonyme avec comme actionnaire Jean-Marc Ettori. Je ne me vois pas demain aller dire à tel ou tel grand patron de la ville ce qu’il doit faire. On peut échanger, mais c’est à lui de prendre la décision. »
La Ville maintiendra-t-elle son soutien financier pour la prochaine saison ?
« Nous allons en discuter avec le club. En revanche, il faut être très clair sur la position de la collectivité par rapport au sport professionnel qui doit aider les clubs sur le plan structurel, les équipements, parce que la structure reste. Le soutien ne doit pas aller dans l’amélioration du fonctionnement pour aller dépenser en joueurs ou que sais-je. Si la structure est améliorée, elle oblige les dirigeants à s’améliorer. »