
Capable du meilleur comme du pire, le Tours FC n'a pas trouvé la régularité qui lui aurait permis d'accrocher le wagon de tête. Mais cette première partie de saison laisse augurer des lendemains qui chantent pour le promu.
L'état des lieux
Une irrégularité chronique
Il y a eu de tout dans la première partie de saison tourangelle. Des victoires éclatantes face à Lens (3-1, 11e j.) ou Ajaccio (4-1, 13e j.), un scénario fou à Boulogne (3-3, 17e j.), mais aussi trois désillusions consécutives à l'extérieur, à Angers (0-2, 12e j.), à Strasbourg (0-4, 14e j.) et à Guingamp (1-3, 15e j.). La courbe du classement du TFC a donc été loin de ressembler à un encéphalogramme plat, la place occupée par les hommes de Daniel Sanchez oscillant le plus souvent entre la 5e et la 8e place. Difficile donc de mesurer le réel potentiel de Tours, qui restait sur quatre matches sans victoire en Championnat (deux défaites et deux nuls) avant de disposer de Reims (2-1, 18e j.), lanterne rouge, juste avant la trêve.
Le fait d'armes
Une jeunesse triomphante
Sur les onze joueurs les plus utilisés par Daniel Sanchez en Championnat, six ont moins de vingt-cinq ans. Incarnée par Fatih Atik (24 ans, 17 matches), Laurent Koscielny (23 ans, 16 matches), Bocundji Ca (21 ans, 16 matches), Gaétan Bong (20 ans, 15 matches), Sigamary Diarra (24 ans, 18 matches) et Olivier Giroud (22 ans, 10 matches), la jeune garde tourangelle a de l'avenir, et sait produire du jeu. Le Tours FC a décidé de s'appuyer sur les jeunes, et pour l'instant, ça lui réussit.
Le flop
Cinq petits points récoltés à l'extérieur depuis le début de la saison, c'est beaucoup trop peu, même pour une équipe qui arrive de National. Séduisant à domicile, Tours est sans cesse rattrapé par ses carences loin de ses bases. La rencontre à Strasbourg (14e j.) a été frappante en ce sens. Cinquième avant le coup d'envoi, à quatre points des Alsaciens, le TFC se déplaçait à La Meinau en pleine confiance. Résultat, quatre buts dans la musette et le podium qui s'est progressivement éloigné au fil des journées. Pire équipe et avant-dernière défense de L2 à l'extérieur, Tours s'oblige à être intraitable à domicile pour ne pas plonger au classement.
Le joueur
La renaissance d'Atik
A Montpellier, il n'était plus rien. Jamais utilisé par Rolland Courbis, Fatih Atik a décidé, en janvier 2008, de tenter le pari tourangeau. Bien lui en a pris. Cette saison, il a pris part à dix-sept rencontres de Championnat, et a surtout inscrit cinq buts et délivré quatre passes décisives. Sur son côté droit, il affole les défenses adverses S'il oublie parfois de s'adonner aux tâches défensives, Fatih Atik est bien l'homme décisif du Tours FC, surtout depuis la baisse de forme du buteur malien Tenema N'Diaye.
Et maintenant ?
Une fin de saison en roue libre ?
Avec 27 points à la trêve, Tours peut voir venir. L'objectif principal, le maintien, devrait être acquis suffisamment tôt pour aborder sereinement la fin de saison. Pour viser plus haut, le TFC devra impérativement apprendre à voyager. Au mois de janvier, les coéquipiers de Bocundji Ca disputeront trois journées de Championnat, dont deux à l'extérieur, face à trois concurrents directs : à Montpellier, contre Metz, puis à Vannes. C'est un virage à bien négocier, sous peine de basculer dans le doute.
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