"UN MATCH A SIX POINTS !"
Aujourd'hui à Angers, Claudiü Keserü n'a pas oublié Tours, où il avait été prêté en janvier 2009. Mais il n'a pas oublié non plus la blessure qui l'a freiné.
Si Claudiü Keserû n'avait pas été blessé à quelques journées de la fin de la saison dernière, le Tours FC serait peut-être aujourd'hui en Ligue 1. Il a beaucoup manqué notamment lors du match contre Montpellier.
« C'est du domaine de l'histoire. C'est passé et on ne peut plus revenir dessus. De plus, on ne sait pas ce qui serait arrivé si j'avais joué. Par contre, c'est sûr que je suis resté sur ma faim à Tours car tout était réuni pour qu'on aille au bout… »
Célibataire depuis deux semaines – sa mère et sa fiancée étant reparties en Roumanie –, Claudiü Keserü nous a accordé un entretien avant cet Angers - Tours passionnel et passionnant.
Claudiü, on a cru que vous reviendriez à Tours au mercato ?
« C'était une possibilité. Il y avait effectivement deux clubs en lice : Tours et Angers. Deux clubs qui jouent au football, le critère absolu. Après, il y a les négociations qui n'étaient pas totalement de mon ressort… J'appartiens à Nantes jusqu'en 2012. »
Pourquoi avoir quitté Nantes ?
« Attendez, je dois préciser : j'ai fait de gros efforts pour revenir plus vite que prévu après ma blessure à Tours. Je joue un match avant la trêve et Jean-Marc Furlan me dit qu'il compte sur moi. Et à la reprise, on me dit : tu dois partir, on ne compte plus sur toi ! Bizarre… »
Vous êtes l'éternel prêté…
« Oui, cela fait trois saisons de suite, mais c'est la dernière ! Je veux m'installer dans un club dans la durée. »
Angers ressemble à Tours, n'est-ce pas ?
« Oui, c'est vrai. Je ne peux parler de la ville car je ne sors pas à Angers. Mais les deux clubs se ressemblent. Deux clubs sérieux qui ont des ambitions, bien structurés. »
Comme à Tours, vous arrivez et vous marquez des buts sur coups francs…
« Pas que sur coups francs ! Je suis arrivé début février. Les premiers sont sur coups francs, effectivement, mais je viens d'en marquer un dans le jeu. Et j'ai fait quatre passes décisives. »
Angers est dans la course pour la montée. Vous y croyez ?
« Oui, car le championnat est ouvert pour la 3e place. Mais on sait que notre ambition de monter passe par un succès sur Tours. Tours compte deux points de retard sur nous mais doit se dire aussi la même chose. Un match à six points, celui qui gagne peut toujours y croire, pas l'autre.
« Le seul gros regret, c'est d'avoir perdu des points bêtement, à commencer par le nul concédé à Istres. On a eu plein d'occasions de but. »
“ Celui qui gagne peut toujours y croire, pas l'autre ”
Vous jouez aux côtés d'un autre buteur, Modeste. Mais vous en avez fréquenté un autre avec Giroud. Quelle différence ?
« D'abord je suis content qu'Olivier réussisse cette saison. Je m'entendais bien avec lui, je tournais autour de lui. Je trouve qu'on était complémentaires.
« Modeste a un style différent. Toujours à la limite du hors-jeu, plus renard des surfaces. »
Et physiquement, vous vous sentez comment ?
« Entre 90 et 100 %… »
Aïe, aïe, aïe… Mais on vous connaît, Claudïu, vous êtes un gentil garçon, vous n'allez pas faire de misère à Tours que vous aimez tant ?
« C'est le foot (il rit aux éclats). Je suis Angevin et je marque pour Angers. Mais en face, j'ai des copains et ce seront toujours des copains. »
La Nouvelle République
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