Olivier Giroud, Tours est à six points de Metz, l'actuel troisième de L2. Est-ce que vous croyez encore à la montée ?
Rien n'est encore terminé. Mais ça va être difficile. On est à six journées de la fin du championnat avec six points de retard sur Metz. Ça nous laisse donc peu de marge d'erreur. On n'a pas su saisir les occasions de recoller au peloton de tête. On aurait notamment dû gagner nos deux derniers matchs. L'objectif du club était de terminer dans la première partie de tableau donc si on termine septième ou huitième, ça serait très bien. Maintenant on va essayer d'aller chercher cette cinquième place qui sera synonyme de progression par rapport à l'année dernière (Ndlr : Tours avait terminé la saison en sixième position).
Vous êtes meilleur buteur de Ligue 2 avec vingt buts. Comment jugez-vous votre saison sur le plan personnel ?
Je suis très content de ma saison. Si on m'avait dit ça au début de l'année, j'aurais signé tout de suite. J'ai pris beaucoup d'assurance et de confiance. C'est important pour un attaquant. Le quadruplé inscrit face à Arles-Avignon (4-2, 7eme journée) a également compté, même s'il fallait confirmer par la suite. C'est donc une très bonne saison qui me donnera beaucoup de confiance pour l'année prochaine.
Est-ce que vous visez le titre de meilleur buteur de Ligue 2 ?
Oui, je ne vais pas me cacher. Je suis dans une saine compétition avec Modeste (ndlr : L'Angevin totalise dix-huit buts). J'espère garder la première place. C'est très important pour la suite.
Comment définissez-vous votre jeu ?En attaque, je suis un point d'ancrage pour mon équipe, même si je joue parfois en déviation. J'aime également aller dans la profondeur et avec ma puissance, cela me permet de marquer des buts. Je pense aussi avoir une bonne frappe. J'essaye d'élargir ma palette. Je travail tous les jours à l'entraînement pour être un peu plus performant dos au but car c'est là où l'on me demande d'être le meilleur.
« Montpellier était ma priorité »
Votre réussite actuelle doit vous faire plaisir d'autant que tout n'a pas été facile pour vous au départ…
J'ai été formé à Grenoble. La première année (ndlr : Lors de la saison 2005-06), Yvon Pouliquen m'a fait jouer quelques petits bouts de matchs pour découvrir la Ligue 2. La saison suivante, je ne me sentais pas concerné par les plans de Mécha Bazdarevic. Je ne vais pas revenir là-dessus mais on ne peut pas plaire à tout le monde. J'ai senti qu'il fallait que je parte de mon club formateur pour être davantage reconnu. J'ai ainsi voulu m'aguerrir dans un club de National. J'ai été bien conseillé et j'ai fait une bonne saison à Istres même si collectivement on n'est pas remonté. J'ai mis quatorze buts et cela m'a permis de me tourner vers des clubs de Ligue 2. Tours s'est manifesté. Max Marty, le manager général, m'a convaincu de venir ici. Je me sentais désiré à Tours.
L'an prochain, vous jouerez à Montpellier. Pourquoi avez-vous fait ce choix ?
C'est une équipe qui est dans une bonne dynamique. Le classement actuel me donne raison. Il y a un groupe compétitif, beaucoup de jeu, des joueurs d'expérience et des jeunes. J'ai beaucoup de bons échos à propos de René Girard. J'ai aussi eu Louis Nicollin au téléphone et c'est vrai que Montpellier était vraiment ma priorité. Même si Sochaux m'avait fait une proposition ferme et précise. Toulouse, Paris, Monaco et le Celtic Glasgow m'avaient aussi contacté.
Montpellier est actuellement à la lutte pour jouer la Ligue des Champions la saison prochaine. Est-ce que vous rêvez de jouer cette compétition ?
Bien sur. Tous les joueurs rêvent un jour de jouer cette compétition, d'écouter cette petite musique qui vous fait des frissons dans le dos. La Ligue des Champions c'est un objectif, à courts ou longs termes. Mais si je peux la jouer avec Montpellier, ça serait magnifique.
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