Après avoir évoqué de vieux souvenirs avec Laurent Koscielny, son ancien partenaire de chambrée à Tours, et avant de se plier au traditionnel bizutage, l'attaquant s'est confié sur ses impressions.
« Olivier Giroud, qu'est-ce que cela vous fait de vous retrouver devant nous, survêtement des Bleus sur le dos ?
Pas mal d'émotions. J'étais venu il y a dix ans pour un rassemblement en moins de 15 ans. Mais je n'étais jamais entré dans le château. Quand on voit tous ces cadres de grands joueurs affichés à l'intérieur, on sent tout de suite qu'il y a une histoire derrière. Je prends des photos avec mes yeux pour me souvenir, mais j'espère revenir et que cette sélection en appellera d'autres.
Vous attendiez-vous à cette convocation ?
Je suis co-meilleur buteur de Ligue 1, on est deuxième, j'espérais bien être dedans. Je ne veux pas dire que c'était logique mais j'espérais vraiment. Dans ma carrière, j'ai toujours franchi les étapes les unes après les autres. Cette sélection est arrivée vite, mais c'est bien, j'ai 25 ans et plus de temps à perdre. Je n'oublie pas non plus que sans mes équipiers, rien de tout ça n'aurait été possible. Je leur paierai un bon coup à boire en rentrant (rires).
Les Bleus, vous y pensiez quand vous étiez à Tours, en L2 ?
Chacun en rêve, mais ce n'était pas une obsession. J'ai pris conscience avec ma première bonne saison en L1 que je pouvais bousculer la hiérarchie et pourquoi pas avoir ma chance. Il fallait confirmer.
Appréhendez-vous de découvrir le niveau international ?
Forcément, c'est un cap à passer. Mais je ne me fais pas plus de souci que ça dans la mesure où partout où je suis passé, j'ai toujours eu une bonne capacité d'adaptation. Il va falloir que je laisse mes émotions de côté, que je ne sois pas intimidé ... Pouvoir découvrir tout ça avant l'Euro est un privilège. Mais si je suis là, c'est que c'est mérité.
Justement, c'est le dernier vrai rassemblement avant l'Euro. Y a-t-il un risque de vouloir trop en faire pour marquer des points ?
Non, parce que tout ne va pas se jouer que sur ces deux matches mais aussi sur ma fin de saison en club. Et puis, ce n'est pas dans ma nature. Je suis plutôt altruiste, je devrais même plus souvent penser à moi ... Je ne suis pas le genre de joueurs qui va en dribbler trois et mettre une reprise de volée en pleine lucarne.
Qu'espérez-vous apporter ?
Mon jeu dos au but, mes remises, mes déviations. J'aime les duels aériens. Je peux apporter un plus dans ce domaine. Je suis un attaquant obsédé par la cage. J'espère être aussi efficace qu'en club.
La suite, ça passe par un grand club français, par l'étranger ?
Je suis très bien à Montpellier, je m'éclate. Je ne veux pas dénigrer le MHSC en disant que si j'ai un appel du pied d'un grand club, je partirai. Mais je suis ambitieux, je rêve de jouer la Coupe d'Europe et ça sera déterminant. »
Recueilli par E.Taisne - L'Equipe
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