Interrogé par le magazine So Foot, l'entraîneur tourangeau Peter Zeidler est revenu sur la modification bénéfique du système de formation allemand : « Il est clair qu'à un moment donné ce n'était plus possible, il fallait absolument révolutionner le Nachwuchsarbeit (travail sur la formation). Il fallait viser la qualité. Et pour nous, la qualité, c'était ce qui se faisait en France, avec notamment des entraînements le matin. Mais attention, on observait aussi ce qui se faisait chez nos voisins européens. Nos dirigeants se sont certes inspirés de l'école française, mais aussi de l'école hollandaise et espagnole. »
L'Allemagne a aussi cherché des jeunes talents nés sur le sol allemand mais d'origine étrangère, venant de Turquie, bien sûr, mais aussi d'Espagne, de Grèce, du Cameroun, ... « Regardez l'équipe des moins de 17 ans, celle qui est arrivée en finale de la Coupe du monde. La moitié des joueurs appartient à la troisième génération de travailleurs immigrés (sic). Je me réjouis de ce travail. »
La Bundesliga subit du coup une véritable cure de jouvence où on hésite plus à faire confiance aux jeunes, comme à Dortmund, le dernier champion en titre. « Oui, on peut faire confiance aux jeunes. C'est ce qu'a fait mon ami Thomas Tuchel (Mayence 05), par exemple. Il a regardé ce qui se faisait ailleurs, et il a reproduit ce schéma en Allemagne. Par ailleurs, quitte à acheter des joueurs, autant prendre des jeunes, qui sont encore malléables, qu'on peut finir de former et que l'on peut inscrire dans une philosophie de jeu » indique Peter Zeidler. C'est d'ailleurs ce qu'il a fait au Tours FC, faisant venir deux jeunes comme Léo Schwechlen et Yacoub Meité.
Avant que le coach allemand ne termine sur une phrase pleine de bon sens : « Nous (l'Allemagne) sommes très contents de notre travail jusqu'ici, mais nous ne sommes pas encore arrivés au but. Nous pouvons encore apprendre. C'est ce que la France semble avoir oublié. »
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