Au Havre, vendredi (20h00), Tours comptera encore sur son gaucher brésilien, homme clé de son bon début de saison et futur grand, jure-t-on au club.
Prononcer le nom de Diego au Tours FC, c'est déclencher à coup sûr des compliments unanimes pour le joueur décisif du début de saison mais aussi pour l'homme. «Un mec super, le pote idéal, aimé de tous ses partenaires», le décrit Max Marty, le manager général qui a déniché l'attaquant brésilien l'été dernier au Budapest Honved. «On savait qu'il avait largement le niveau Ligue 2. Six mois plus tard, on a vu que c'était autre chose : un joueur pour un grand club.» Encore une bonne pioche pour le découvreur de Laurent Koscielny (Arsenal) et Olivier Giroud (Montpellier), autres jeunes talents mûris au TFC. «On a de la chance» commente modestement le recruteur de la pépite encore poupine de 23 ans, arrachée à plusieurs clubs allemands, en même temps que Guié Guié, le meilleur buteur du club l'an dernier (13 réalisations), transféré à Nice cet été.
«Un régal pour un entraîneur»
Du nez, en fait : après une première saison «chaotique», entre blessures et expulsions, le puissant gaucher a choisi la continuité, à l'inverse de l'attaquant ivoirien et malgré de nouvelles sollicitations. La Vallée-du-Cher ne s'en plaindra pas : il a inscrit 3 des 5 buts (tous à domicile) et rapporté 6 des 10 points de son club lors des cinq premières journées. Peter Ziegler, le nouveau coach, a été bluffé d'entrée par les «trucs extraordinaires avec le ballon» réussis par son maître à jouer, sa polyvalence offensive «rare» dans les couloirs ou derrière une pointe, son état d'esprit aussi, très collectif, «un régal pour un entraîneur». Et un cauchemar de gardien quand il endosse le rôle du soliste : voir ses deux buts sur coup franc contre Metz (1-0) et Nantes (2-1), modèles du genre.
«Comment n'est-il pas déjà en L1 ?»
Diego Rigonato Rodrigues, c'est aussi l'histoire d'un exil précoce réussi. Il a quitté le Brésil dès 16 ans pour la Hongrie, «déjà très adulte dans sa tête, concentré sur ses progrès, avec la farouche volonté de s'imposer dans le métier de footballeur». Vite chez lui en Touraine (il a appris le français en trois mois), entouré par Paula, sa compagne depuis 5 ans, «il a une grande intelligence des situations, vraiment tout pour aller plus haut» dit encore Max Marty. «Comment n'est-il pas déjà en L1 ?», s'interroge, mais mezza voce son entraîneur, trop content qu'il soit resté à Tours pour «réussir une année pleine». Qui sait, Diego fera peut-être connaissance avec l'étage supérieur sans changer de club, Tours étant bien parti pour jouer comme la saison dernière les outsiders pour la montée. J.LB.
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