Quelles sont vos ambitions dans cette Coupe de France ?
Aller le plus loin possible. Nous sommes un club professionnel, nous avons les atouts pour cela. La Coupe de France a des caractéristiques intéressantes : premièrement, le fait de jouer une Ligue 1 attire le public. Ensuite, cette compétition procure des sensations et des émotions uniques. Enfin, créer un exploit permet au club d'affirmer une certaine crédibilité.
Quelles sont vos chances de réussite face à Montpellier ?
Il y a un décalage de niveau sur le papier et même une certaine appréhension. On espère ne pas subir trop durement la loi du plus fort. Mais un exploit est toujours possible.
Quels sont les atouts de votre équipe pour venir à bout de cet adversaire ?
On le voit en championnat, Tours est capable de réaliser des séquences de jeu de très haut niveau. En Coupe de France, ça a été difficile car nous étions à l'extérieur, chez des petits clubs, sans parler de l'arbitrage qui a été particulier, notamment lors du dernier tour (à Vitré, victoire 2-1. La motivation est plus difficile à avoir pour les joueurs dans ces matches-là. Contre Montpellier, il y aura aucun problème pour trouver l'envie de jouer.
Le mental sera donc l'une des clés de la réussite ?
La capacité à résister à la difficulté sera déterminante. Nous avons fini le dernier match de Coupe de France – avec un arbitre un peu excité – à neuf avec onze cartons rien que pour nous. A Clermont, nous avons gagné à neuf (0-1) pendant plus de 20 minutes, là aussi avec un arbitre particulier. Le mental est l'une de nos vertus.
Est-ce identique de recevoir Montpellier que d'accueillir l'OM ou le PSG ?
C'est vrai que ce n'est pas tout à fait pareil. Il y a trois quatre clubs qui ont une visibilité différente comme l'OM ou le PSG. Après il y a d'autres formations comme Montpellier qui ont un très beau classement en championnat. Et puis cette rencontre sera particulière car c'est le retour d'Olivier Giroud à Tours ...
Un pronostic pour ce Tours - Montpellier ?
2-1 pour Tours.
Avec un but de Giroud pour les Héraultais ?
Oui, car on peut s'imaginer qu'il va marquer (rires).
Quels souvenirs gardez-vous de cet attaquant qui fait aujourd'hui le bonheur de Montpellier ?
Il a connu de très belles années ici. Il est encore dans le coeur de tous les Tourangeaux. Il est talentueux et possède une mentalité exemplaire. Cette rencontre va se jouer dans un contexte particulier avec ce retour. Nous en avons parlé, nous sommes contents de nous revoir. Olivier a de fortes attaches ici, notamment avec Max Marty, le directeur sportif. Nous sommes dans une relation comme il n'y en a pas assez dans le football.
Etes-vous satisfait du tournant que prend sa carrière ?
C'est une fierté immense. Je suis fier quand je vois la courbe de la carrière d'Olivier mais aussi celle de Laurent Koscielny (le défenseur d'Arsenal à Tours de 2007 à 2009). Nous sommes là pour former des talents, mais aussi pour donner une seconde chance à des joueurs qui n'ont pas réussi à percer. On ne peut qu'être content quand on voit qu'ils réussissent.
Avez-vous été surpris de voir Giroud appelé en équipe de France ?
Non, car quand on regarde le déroulement des évènements, c'est quelque chose qui devait arriver. Il a passé un vrai cap. Etant donné ce que je connais de leurs aptitudes et de leur mentalité, à Laurent et à lui , je leur ai dit, vous n'en êtes qu'au début.
Olivier Giroud à l'Euro, vous y croyez ?
Vu ce que fait Olivier cette saison je crois qu'il a largement sa place en bleu pour l'Euro. C'est un attaquant puissant, complet et rapide, qui peut jouer dans tous les systèmes de jeu. A la fin de la saison je suis certain qu'il va être demandé par tous les clubs les plus intéressants du moment.
Le personnage emblématique de ce club de Montpellier est Louis Nicollin, son président. Lui ressemblez-vous ?
Je voudrais rester modeste donc je vais vous dire non. Louis Nicollin possède un CV de président de foot donc je suis jaloux. Nous ne sommes clairement pas dans la même catégorie. Ensuite, il a un caractère qui ne ressemble pas au mien avec ce franc-parler que parfois je lui envie mais sur lequel j'ai parfois aussi des réserves. Mais je pense partager avec lui ce côté chaleureux dans ses relations avec les joueurs.
En tant que président, vos yeux brillent-ils quand vous regardez le PSG qui se construit actuellement ?
Non, mes yeux ne brillent pas quand je regarde le PSG. C'est intéressant pour le football français qui était en retard au niveau de ce genre d'investissements. J'ai plus les yeux qui brillent quand je vois le travail accompli par Lille ou Montpellier qui sont des clubs pour qui j'ai plus d'affection et avec lesquels j'ai plus d'affinités.
Recueillis par S. Dalmat - Francesoir.fr
Commenter cet article