Max Marty, le manager général, souhaite garder l’essentiel du groupe et faire naître une âme de guerrier dans un championnat de plus en plus compétitif.
La défense a souvent été remise en cause. Elle sera revue l’an prochain ?
Ce ne sont pas les quatre arrières qui défendent, c’est un bloc, un état d’esprit. Notre philosophie de jeu est davantage tournée vers l’avant, mais elle a pris le pas sur le minimum nécessaire à l’obtention d’un résultat.
Vous avez passé les 2/3 de la saison dans le haut du tableau et vous terminez à cinq points du premier relégué. Comment analysez-vous un tel revirement ?
C’est la première fois de ma vie professionnelle que je vois mon équipe dans les trois premiers pendant toute la phase aller et relégable dans la phase retour. Je ne pense pas que nous ayons fait l’erreur de Nîmes : nous n’avons pas changé trois fois d’entraîneur ni vendu nos meilleurs joueurs à la trêve. Au contraire, on a recruté Blayac et fait jouer Sartre. Nous étions plus fort dans la phase retour, on pense avoir fait le maximum. Et pourtant, la situation ne correspond pas à nos attentes. Nous sommes bien sûr obligés de réfléchir sur nos maux, nos méthodes de management, notre façon de communiquer. La Touraine peut être lénifiante, on doit lutter contre ce confort. Nos gars sont responsables, mais ils se sont peut-être un peu embourgeoisés inconsciemment. Le foot est un combat. On va recommencer une nouvelle vie.
Avec quels joueurs pour la saison prochaine ? Qui part ?
Yoann Thuram retourne à Monaco, et Ca repart à Nancy. Karim Saïdi n’est pas conservé, même si nous avons beaucoup hésité. Geoffrey Adjet aussi nous quitte. On discute avec Mohammed Ali Ghereini, qui n’a quasiment pas joué depuis deux ans. Il a eu deux fractures et nous n’avons pas envie de le laisser au bord du chemin. Nous croyons en ses qualités. Derrière, il n’y aura plus de départs. Nous voulons conserver nos meilleurs joueurs. On a compris la difficulté du prochain championnat avec l’arrivée de Lens, Monaco. Le Mans est toujours là, Nantes, Sedan, le Havre, Metz. On va demander plus de droits télé vu le potentiel de la L2.
Quels seront les objectifs ?
Il faut d’abord penser à aller chercher 45 points. Nous aurons le 12 ou 13e budget de L2, il faut faire gaffe ! Gardons nos meilleurs joueurs. Diego, Guié-Guié, Romain Genevois, Prince Oniangué sont des joueurs suivis, mais nous n’avons pas envie de les lâcher.
Certains jeunes du Tours FC sont-ils matures pour la L2 ?
Je crois en Rémi Biancardini (19 ans), Herman Josué et Yvan Kibundu. Contrairement à ce que les gens pensent, je ne suis pas un recruteur effréné. Nous avons environ 3 M€ de masse salariale, il faut construire un club le plus costaud possible avec ça. Je ne peux pas vous dire « on va monter », je vous dis « on veut gagner tous les matches ». L’équipe devra se sublimer, chercher la compétitivité que nous n’avons pas naturellement. À Tours, les gens viennent au stade pour voir du spectacle, un geste technique, des toréros, quoi. Les mecs ne sont pas avec la frontale comme à Lens, où le public veut que le maillot soit plein de boue à la fin. Sauf que le foot doit rassembler ces deux aspects. On doit enfiler le bleu de chauffe.
Recueillis par La Tribune de Tours
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