Avec le départ de dernières minutes d’Abraham Guié-Guié, le Mercato estival tourangeau se solde par trois arrivées, cinq départs, un nouveau staff et l’intégration de jeunes du centre de formation. Retour sur un été mouvementé avec le manager général du Tours FC, Max Marty.
Comment jugez-vous le Mercato tourangeau ?
Je suis satisfait. Beaucoup de nos joueurs ont été sollicités, mais nous avons réussi à garder les meilleurs. Évidemment Abraham Guié-Guié faisait partie des meilleurs, cependant, le laisser partir était plus simple. On peut aussi dire que la politique du club se met en place puisque nous avons gardé nos cadres, nous avons recruté des jeunes tels que Yacoub Meïté et Léo Schwechlen et nous commençons à nous appuyer sur nos jeunes du centre de formation, ce dont je suis heureux et fier.
Revenons sur le départ d’Abraham Guié-Guié vers Nice (pour 1,5 million d’euros, sans les bonus). Est-ce que cela va affaiblir l’équipe ?
C’est une vraie perte, mais je n’ai pas le sentiment que nous ayons affaibli l’équipe, car notre jeune du centre de formation, Rémi Biancardini, et le retour de blessure de Mohamed Ali Ghereini peuvent prendre le relais en attaque. Puis, Abraham n’a pas participé au début du championnat, pourtant nous sommes classés dans les cinq premiers du championnat.
Ce départ était-il nécessaire financièrement ?
En quelques années, le club est passé d’un budget de 4 millions à environ 10 millions d’euros. Et il faut s’adapter. Donc pour équilibrer notre budget, nous avons la nécessité de vendre des joueurs.
Pourtant, depuis quelques saisons, vous réalisez des plus-values importantes sur la vente de joueurs. N’est-ce pas suffisant ?
Nous faisons aussi beaucoup d’investissements, notamment dans les structures du club. Il y a eu le centre d’entraînement, le centre de formation, le barnum, les loges ... Nous avons besoin de cela pour faire progresser l’entreprise. Aujourd’hui, structurellement, nous figurons parmi les dix meilleurs clubs de France. Il reste le stade à améliorer et dans lequel il faudrait investir près de 6 millions d’euros. Mais c’est la ville de Tours qui en détient la maîtrise d’œuvre. En tout cas, aujourd’hui, une montée en L1 ne serait plus quelque chose d’effrayant pour nous.
Comment jugez-vous l’effectif de cette année ?
Il a été rajeuni, mais je dirais qu’il est plus équilibré. Puis, il est en adéquation avec l’entraîneur, Peter Zeidler. Ce dernier voulait jouer en 4-3-3 avec des joueurs effectuant un pressing haut. Et l’équipe donne satisfaction dans ce schéma de jeu. Tous les ans, nous essayons de construire une équipe qui soit plus compétitive. Cette saison, si elle est moins flamboyante, il me semble qu’elle est plus régulière.
Le manque de régularité a été votre principal défaut la saison dernière ...
Nous avons marché sur l’eau pendant 4 ou 5 mois. Il nous aurait fallu maintenir notre niveau de jeu plus longtemps, mais c’était difficile avec le plan de jeu que nous avions. Donc, nous avons décidé d’adopter un plan de jeu moins ambitieux qui soit plus adapté à la L2. Car, avec 12 équipes qui ont récemment évolué en L1, la Ligue 2 est un championnat de qualité, technique, rigoureux. Je dirais que c’est une L1 bis.
Malgré son manque d’expérience en France, estimez-vous que Peter Zeidler est capable de faire monter le club en L1 ?
En même temps, ce n’est pas un inconnu des aficionados du foot : il a été responsable de la formation d’un des meilleurs clubs allemands dans ce domaine et il a notamment permis l’éclosion de joueurs internationaux allemands comme Mario Gomez ou Sami Khédira. Et c’est un intellectuel du foot avec une vision de jeu très claire. Selon moi, c’est un mariage réussi même s’il faut voir sur la durée.
Recueillis par la Tribune de Tours
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