Actuellement en vacances à Perpignan, le nouvel entraîneur du Tours FC, Peter Zeidler, va miser sur l'état d'esprit, la tactique et les supporters pour réussir. Entretien.
« Peter Zeidler, vous êtes surtout connu pour avoir été adjoint à Hoffenheim. Etes-vous prêt à mener le navire tourangeau en étant première ligne ?
J'ai beaucoup d'expérience comme coach principal. Il ne faut pas me voir comme éternel l'adjoint. Avant d'avoir été le second de Ralf (Rangnick) à Hoffenheim pendant trois ans, j'ai entraîné Aalen de 2002 à 2004 en troisième division. Là-bas, la 3e division est professionnelle. On avait le 10e budget et on a failli monter lors de la dernière journée. Puis j'ai entraîné la réserve de Nuremberg. Et à Hoffenheim, je planifiais et dirigeais les séances. Je suis donc prêt !
Vous aviez déjà failli atterrir à Strasbourg cet hiver. Vous avez la cote en France...
J'aime la France et je me suis toujours intéressé au foot français. Je suis très excité par ce nouveau challenge. Je suis abonné à L'Equipe, je lis France Football, j'écoute la radio française... J'arrive avec de nouvelles méthodes, imprégnés du foot allemand, qui a un nouveau style depuis la dernière Coupe du monde. Et je peux apporter mon expérience.
Comment définir la patte Zeidler ?
Comme à Hoffenheim, je compte m'appuyer sur un plan de jeu clairement défini. Aussi bien quand on a le ballon que quand on ne l'a pas. La tactique doit être au point avec un bon pressing. Si on veut que tout le monde participe à la récupération du ballon, un très bon état d'esprit est impératif. Quand il n'est pas bon, il est très difficile de pratiquer un jeu cohérent. J'ai des principes de jeu dans ma tête et on va les appliquer ensemble. Le troisième point, c'est l'apport des supporters, c'est très important. Et à Tours, il y a un énorme potentiel.
Vous a-t-on parlé de Daniel Sanchez, votre prédécesseur ?
Tout le monde me parle très positivement de lui. Quand on passe quatre années dans un club, c'est quelque chose. Ça n'arrive pas souvent. Je vais l'appeler avant la reprise, car il a fait de belles choses.
Que savez-vous de Tours ?
Je ne connais pas encore la ville mais ma première impression a été très bonne. Tout le monde me dit d'ailleurs que c'est une ville magnifique. Dans le groupe, il y a un beau potentiel. J'ai pris tous les DVD des matches de la saison, j'en ai déjà vu quelques-uns. J'aurais tout vu avant la reprise. Avec moi, c'est quelque chose de neuf qui commence.
Quels sont les objectifs qui vous ont été fixés ?
On ne peut pas fixer quelque chose de concret. Pour Lens et Monaco, c'est différent, ce sont quand même les grands favoris. A Tours, on va commencer par définir nos principes de jeu avec l'objectif prioritaire de faire progresser tout le monde. Et j'espère que grâce à ça, dans un second temps, on pourra monter en L1 lors de la deuxième année. C'est notre grande ambition. »
Propos recueillis par L'Equipe.fr
ZEIDLER, LE PLUS FRANCAIS DES ALLEMANDS : « J'ai été prof de français pendant 20 ans (de 1988 à 2008) au lycée à Stuttgart. J'avais dix heures de cours par semaine et j'étais en même temps entraîneur pro. J'étais le seul en Allemagne dans ce cas-là. C'était la combinaison idéale. Quand je suis arrivé à Hoffenheim, j'ai toutefois dû arrêter. Avant, j'ai faits mes études à Strasbourg, et j'ai appris le français à travers le foot, en lisant L'Equipe... »
Commenter cet article