Interview dans Ouest-France de Romain Salin, nouveau gardien du Tours FC, qui devrait débuter ce soir à Vannes.
" Qui a dit que les footballeurs étaient des nantis ? Certainement pas Romain Salin qui vient tout juste de sortir d'une période de six mois de chômage. Une période difficile, angoissante même, pour un jeune de 24 ans qui pensait en quittant le Stade rennais en 2003 pour le FCL, la Coupe Gambardella sous le bras, que l'avenir lui appartenait... Comme quoi personne n'est à l'abri !
« Au départ, les deux premiers mois, c'est plutôt amusant, raconte le joueur. Ensuite, lorsque la saison redémarre, on rigole déjà moins. Et après quelques mois, ça devient franchement inquiétant. » Jusqu'à, finalement, un coup de téléphone et LA proposition que l'on n'espérait plus : « En fait, comme je ne voyais rien venir, j'avais décidé de tenter ma chance aux États-Unis. Là-bas, le soccer est en plein développement et j'avais une touche avec Portland. Sur la route, alors que j'étais en transit à Vancouver, j'ai appris que Max Marty, le directeur sportif de Tours, me cherchait. Je l'ai aussitôt appelé, on s'est mis d'accord par téléphone et j'ai fait demi-tour. »
Incroyable, alors que depuis quelques mois il s'entraînait avec Le Mans, à moins de 100 km de Tours, il lui a fallu parcourir plusieurs milliers de kilomètres pour que sa situation s'arrange. Romain Salin doit cette proposition aux blessures de Peter Jehle, l'international liechtensteinois, et de Jérémy Deichelbohrer, le titulaire et sa doublure dans les buts tourangeaux.
Depuis le début de la semaine, le Mayennais se prépare pour son grand retour à la compétition, et ironie de l'histoire, pour son retour dans le Morbihan. « C'est le FCL qui m'a en quelque sorte mis le pied à l'étrier. C'est à Lorient que j'ai connu ma première expérience en L1. J'avais beau être troisième gardien, je m'entraînais avec les pros. J'aurais pu rester, on m'avait d'ailleurs offert une prolongation, mais après mon expérience à Libourne (21 matches en L2), je voulais jouer davantage. J'ai espéré un moment venir à Vannes, un club que j'étais venu voir plusieurs fois, mais je n'ai jamais eu le moindre contact. Cela dit, lorsque j'ai appris que les décideurs du Voc avaient engagé Benoît Costil, j'ai compris pourquoi il ne m'avait jamais appelé. »
En tout cas, s'il est qualifié et qu'il joue vendredi, Romain Salin se fera un plaisir de (re-) montrer de quoi il est capable : « Je suis heureux d'avoir retrouvé une équipe, de sentir à nouveau la pression de la compétition, et si je peux l'aider d'une quelconque manière à battre Vannes, je ne vais pas m'en priver. » Réponse vendredi soir. "
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